Les vendanges sont terminées !
 

Avec dix et parfois quinze jours de retard, le raisin est maintenant entre de bonnes cuves!
Au Domaine St Estève, David Latham, vigneron indépendant ne cache pas sa satisfaction. "Ce ne sera pas une année exceptionnelle mais ce sera une très bonne année". Pourtant ce n'était pas gagné. Avec le manque de pluie en hiver, un printemps frais et le soleil de l'été, si les vignes anciennes n'ont pas rencontré de problèmes, les jeunes ont souffert. "Nous avons une quantité en baisse de 15% mais nous avons eu un temps idéal qui nous a permis de pouvoir attendre une maturité parfaite des grains". Depuis mercredi, les vendanges sont terminées, il reste trois semaines de travail à la cave puis tout sera pressé, filtré et goûté afin d'identifier les meilleurs crus. "Le raisin est bon et la récolte faite dans de bonne conditions ne peut que donner un vin de qualité" affirme David Latham.
 

Du côté des viticulteurs, c'est le même constat. Ce sera une bonne année. "Nous avons eu une année sèche qui a mis les plantes en stand-by et de ce fait la maturité a été compliquée et donc retardée mais il y aura la qualité" explique Maxime Ferrand qui exploite 82 ha de vignes en EARL avec son père Gilles et son frère Matthieu. Certes la quantité est en augmentation de 20% grâce aux jeunes plants qui ont commencé à produire cette année, mais elle ne compensera pas le manque à gagner des 4 ha de vignes touchés par l'incendie..
 

L'impact de l'incendie du 15 juillet

Il est évident que celui-ci a laissé des traces. Chez les Ferrand, coopérateurs de la Cave du Nouveau Monde de Puichéric, une parcelle complète a été brûlée et donc perdue, une a été mise en rebut et une a été récoltée mais mise en cuvage particulier car elle produit des vins de garde et d'ici les trois années en barrique, il peut y avoir une déception" ajoute le jeune viticulteur. Pour le château St Estève, seulement deux hectares de vignes classées "cru Boutenac" étaient situées sur le site de l'incendie. "Ce qui a été brûlé n'a pas été ramassé, pas plus que ce que le laboratoire a identifié à risque à cause des fumées" ajoute David Latham.

Il reste maintenant à attendre que ces précieux nectars soient mis en bouteille pour les déguster - avec modération!
 

    

Octobre 2019


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