Les
brebis entretiennent vignes et jachères
Les
bergers tarnais et leur troupeau ont été accueillis
par David Latham et reviendront au domaine St Estève en fin
de transhumance
Réginald et Coline, les bergers ont installé leur campement sur un terrain du domaine Saint-Estève. Ils sont arrivés avec 140 brebis et agneaux, deux patous, un bâtard qui monte la garde et de quoi vivre en autonomie. Sans oublier leur maison minimaliste en bois sur roues et la remorque pour abriter la basse-cour. « C'est un mode de vie rustique, certes mais il nous plaît », explique la bergère avec un large sourire. Cette année, la transhumance hivernale s'est déroulée à partir des domaines thézanais, faute d'herbe suffisante sur Leucate. Les bergers et troupeau vont rejoindre, avec quelques haltes, les domaines des Corbières et Fitou. Cette transhumance va durer trois mois avec retour en terre tarnaise en avril pour la mise bas.Pour l'été, le troupeau partira dans les Hautes-Pyrénées, département d'origine du berger.
Dans la continuité du bio
Au domaine Saint-Estève, le pastoralisme s'inscrit dans la suite logique du passage au bio, mis en place peu à peu et adopté définitivement depuis l'été dernier. « Les brebis peuvent brouter sans danger, il n'y a aucun traitement dans les sols. Elles apportent un engrais naturel dans les vignes et nettoient les jachères et le bois voisin du domaine pour les normes de sécurité incendie » , explique David Latham, propriétaire des lieux. Au domaine des Aiguilloux, les brebis apportent aussi leur contribution. « Cela nous rappelle nos racines. Mon grand-père était berger en Normandie et ma tante a pris la relève. Nous apprécions que ce métier soit perpétué. Viticulture et pastoralisme permettent des produits plus naturels et plus sains. C'est un échange de bons procédés », ajoute Georges Lemarié propriétaire du domaine voisin.
Finalement, la transhumance hivernale, tout le monde y trouve son compte.
Janvier 2021
