du 02 mars 2022 Carnaval, ce patrimoine local A Thézan, cavalcades puis carnavals remontent à près d'un siècle. Tout a commencé en 1927, un hiver pluvieux comme jamais empêchait de travailler à la vigne. Les villageois se languissaient. Jusqu'à ce qu'une idée émerge et «Si on décorait des chars pour faire une cavalcade?». Idée lancée, idée aussitôt approuvée. Sans tarder, des groupes se mettent au travail pour réfléchir au char et au nom à lui donner. En grand secret, les hommes en fabriquent les carcasses et les femmes récupèrent morceaux de tissus en tous genres et papiers multicolores pour tresser des guirlandes, fabriquer fleurs, papillons, banderoles et bouquets pour habiller les structures de bois et fils de fer. A cela s'ajoutent des costumes aussi divers que colorés. Les chevaux les plus dociles qui supporteraient musique, cris, pétards et farandoles sont choisis pour être attelés. Voitures garnies de feuillages, bataillon de cyclistes et fanfare de Ferrals sont de la fête. Cette première se devait d'être réussie, elle le fut laissant un souvenir impérissable comme les suivantes dans les mémoires des anciens puis des plus jeunes auxquels ils la racontaient. De la cavalcade au carnaval La cavalcade a perduré pendant des lustres. Puis avec l'évolution du mode de vie, elle s'est transformée en carnaval sans pour autant s'arrêter. Petit saut dans le temps pour arriver à la fin des années 70. Les chars sont décorés par les dames du club des aînés avec des volontaires qui se retrouvent le soir pour fabriquer des milliers de fleurs en papier crépon. «Et on partageait crêpes et... carthagène!» se souvient Chantal Colomes-Ortega, collectionneuse et conservatrice de ces moments, transmis par son grand-père et son père et à qui l'on doit photos et souvenirs de ces années où Thézan faisait la fête! «Je me souviens d'Hervé Thomas participant à la bufatière, tout habillé de blanc avec un soufflet rempli de farine qu'il envoyait sur le public ou encore du défi que s'étaient lancé certains de faire un serpent de 15 mètres de long avec des vieux draps et bourré de sciure et copeaux de bois pour faire brûler sur la place! On aimait et on savait s'amuser!» ajoute-t-elle. Et pour les carnavals, dans sa remise, Albertine Ferrand fabriquait huit grosses corbeilles d'oreillettes vendues à La Couverte pendant le défilé! Jusqu'au début des années 2000, Thézan a fait son carnaval, une partie des chars étaient stockée cour d'Artos, sous un hangar démonté depuis et transformé en pergola couverte de glycines. Avec le hangar se sont envolés les chars. Depuis une dizaine d'années - sauf depuis le début de la pandémie - ce sont les écoliers qui ont repris le flambeau... Peut être qu'en grandissant leur viendra l'envie de remettre en marche un carnaval toutes générations confondues! En 1927, la première cavalcade a connu un franc succès qui s'est renouvelé pendant des années. Le carnaval de 1991 haut en couleurs dans une ambiance festive. Comme souvent, ici en 1989, au cours de la bufatière, Hervé Thomas (à droite) au côté de Valentine aspergeait le public de farine! |
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