L'independant

du 24 aout 2021

La bugade ou comment laver son linge sale en public!

Avant que n’existent les machines à laver qui lavent le linge, toutes couleurs confondues à une vitesse grand V, au milieu du siècle dernier, les Thézanaises se retrouvaient aux lavoirs.: celui du haut alimenté par la source et qui existe toujours (du moins de nom) et le lavoir bas qui est devenu local des chasseurs. . Avant, elles allaient au 1er lavoir haut ou à la Grouillou situé au bout de l’actuelle rue de la Croix rousse où l’eau coulait avec un bon débit tout comme les langues de ces dames! ?

La bugade: un cérémonial!

Le lavoir était l’immanquable rendez-vous mensuel pour laver le linge sale entre habitantes du village. "Mais attention chacune avait ses jours et une place définis pour éviter les crêpages de chignon" précise Chantal Colomes-Ortega. Après avoir trié son linge - on ne mélangeait pas les torchons et les serviettes - on le transportait en brouette jusqu’au lavoir où il était savonné, frotté avec un pain de savon de Marseille, plongé dans l’eau, resavonné puis empilé dans des corbeilles.

La bugade pouvait alors commencer et durer 4 jours!

On mettait le linge dans des cuviers en zinc où on rajoutait des cendres (pour blanchir), du lierre (pour les vêtements noirs) et autres astuces. Le jour suivant on battait le linge, le rinçait à grande eau et le posait sur des tréteaux pour qu’il s’égoutte. Le linge était remis dans la brouette pour aller en haut de l’actuel chemin de Poursan où il était étendu au soleil sur un champ de lavande, thym et autres plantes parfumées de la garrigue!Le soir on allait le récupérer sauf s’il avait besoin de l’effet de la pleine lune pour oter les taches tenaces!

Une fois sec, il restait à le repasser, cette fois, chacune chez soi!

Le premier lavoir avant que ne soit construit celui qui existe encore… Certains enfants pourront peut-être se reconnaître!

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