‌Le confinement: "Une occasion de se rencontrer soi-même"


Depuis près d'un mois, le confinement est en place. Cette situation n’est évidemment pas neutre au niveau de la santé et du bien-être mental de tout un chacun. Michel Gharzouzi, psychologue et psychothérapeute, installé au village depuis plus d'un an, donne son point de vue.

 

Coronavirus et pandémie : quels effets ?

Toute maladie nous confronte à notre fragilité, à celle de notre organisme et par là même à la mort. Or, d’une part, le COVID-19 est une réalité parfois mortelle, «hyper» médiatisée et d’autre part, du fait du confinement, nous avons du mal à tenir à distance cette peur de la maladie et de la mort par les moyens habituels que sont le travail et les activités qui remplissent nos agendas… Le fait que n’importe qui peut être atteint développe de la méfiance ce qui est inhabituel. Enfin on parle de guerre ce qui est déstabilisant aussi bien pour ceux qui en ont connu une que pour ceux qui redoute cet «ennemi invisible» qu’est le virus.

Confinement : l’activité comme solution ?

Une personne confinée subit une forme d’isolement social qui est loin d’être désirée. Ce ne sont pas des vacances! De plus, on est privé d’un repère central de notre identité et de notre vie: notre activité professionnelle. En son absence, on peut douter, se questionner sur le sens de notre engagement professionnel, quel que soit son métier. Il en va de même pour les petits, les enfants, les ados et les étudiants envers leur parcours de formation. Il faut donc s’efforcer de maintenir les rituels: un horaire, un lieu pour une activité donnée...
Est-ce suffisant ?

Non, bien évidemment car «tout» ne passe pas par l’action et il ne faut pas tomber dans les recettes du «y a qu’à - faut qu’on» soi-disant valables pour tous. A côté du «faire», il y a «l’être», ensemble ou seul. C'est bien plus difficile et nous y sommes moins bien préparés dans une société qui privilégie l’agir. L’essentiel est, de mon point de vue, d’être conscient de ce qui se passe en soi, d’être à l’écoute de son propre désir, de se laisser rêver… et trouver des chemins tout tracés: l’art en général mais aussi la créativité dans le bricolage, l’envie d’écrire ou de faire un album photo, de réaménager son lieu de vie… C’est une occasion de se rencontrer soi-même».
En conclusion?
Ce que je viens d’évoquer permet aussi de prendre du recul quand un conflit arrive. Souvent pour y voir plus clair, il faut en discuter avec un tiers extérieur à la relation. Pour ceux qui se sentent déstabilisés, nous sommes nombreux à proposer des consultations téléphoniques. Pour ma part, j’ai réservé des créneaux pour ce genre d’appels et les personnes intéressées peuvent prendre contact avec moi au 06 06 68 36 95.

 

 

 Coronavirus - Communiqués spéciaux

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